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Le jour où je serai grande
Une histoire de Poucette

FOMBELLE, Timothée de ; LIESSE, Marie

Type : livre

Collection :

Editeur : Gallimard Jeunesse

Lieu de publication : Paris

Date de publication : 2020

Format : 22 cm x 22, 5 cm, n. p.

Langue : FRE

Illustré de photos : oui

Attribution texte/image : Texte : Timothée de Fombelle
Photos : Marie Liesse

Notes : L’image photographique est partout, cerne le lecteur. Gros plan sur la bouche de la fillette, sur ses mains , sur des fleurs, sur une araignée dans sa toile, flous, photomontages qui mettent en regard la fillette et une souris, la fillette et une taupe. On plonge dans l’univers de Poucette et c’est féérique.
Le souvenir du conte d'Andersen est remobilisé par les photographies : La fillette minuscule, sortie d’une fleur, l’amitié avec un rongeur, la taupe, le mariage, l’envol, les voyages de fleurs en fleurs, l’hirondelle. Tout y est.
Timothée de Fombelle et Marie Liesse font revivre les épisodes au fur et à mesure du tournage de pages. Magie du photomontage, Poucette fait la taille des animaux et des plantes qu’elle croise. Ce sont les photographies qui remémorent le texte d’origine car les mots n’en parlent pas. Ils portent un autre langage, celui des pensées de Poucette qui se dit qu’elle ne devra rien oublier lorsqu’ elle sera adulte. Loin de l’insouciance des enfants, Poucette songe que la mémoire s’efface et que ses souvenirs disparaîtront. Les mots proposent une autre lecture des photographies qui deviennent des souvenirs. La mémoire de l’enfant est une boite enregistreuse. Elle a tout fixé, les sons des pétales qui tombent, les odeurs des matins mouillés, le gout des larmes. Les souvenirs sont souvent imprécis, comme l’indique ce flou qui occupe le contour des photographies. Ils ressurgissent par association de couleurs,(la robe et les fleurs), par flash (le vif des roses. ).
Le lecteur partage le regard de Poucette, l’observe parfois de loin. Ce livre contient donc l’inconscient de Poucette. Il enferme les rêves, les souvenirs, l’imaginaire de l’enfant quand il joue. On pense à Tobie Loleness, personnage minuscule qui évolue dans son grand arbre. On songe à tous les petits personnages des contes, du Petit Poucet à Alice en passant par Gulliver. L’illustration photographique renvoie à tous ces ouvrages qui font évoluer leurs personnages dans un décor à leur taille, des animaux d’Harry Whittier Frees, au surréaliste personnage du Cœur de Pic, aux enfants de The Enchanted Forest qui discutent avec des oiseaux ou au Petit Chaperon rouge de Sarah Moon. La photographie a le pouvoir encore une fois d’ajouter un supplément de réalité et de donner au lecteur l’illusion que tout ce qui se passe est possible. Pour découvrir d'autres photographies de Poucette et le travail de Marie Liesse, c'est ici : : https://marie-liesse-galerie.com/portfolio/poulettes/

Source ou rédacteur de la fiche : Laurence Le Guen

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