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Boubou le petit singe

PAJOT, Anne-Marie

Type : livre

Collection : Amis-Amis

Editeur : Hatier

Lieu de publication : Paris

Date de publication : 1972

Format : 16 p.

Langue : FRE

Illustré de photos : oui

Attribution texte/image : Anne-Marie Pajot

Notes : Célestin le lapin, Têtu le petit âne, Duvet le caneton, Brin d’osier la tourterelle, Basile le porcelet, Frou Frou la chouette, Gaspard le hamster, Boubou le petit singe, Pelote le petit mouton…sont quelques uns des titres parus dans la collection “Amis-Amis”, chez Hatier dans les années 1960-1970 et traduits et vendus par Carlsen Verlag, Reinbek à Hamburg dans la collection “Meine Freunde” notamment.
Anne-Marie Pajot signe les textes des albums dont les photographies sont réalisées par différents photographes parmi lesquels Antoinette Barrère, Sophie Bouet,Guy Dhuit, Pierre Michel, Pierre Michel, Viäl, Jacana et Raphoiäl, Rapho…
Les textes sont simples et à destination des enfants de 7 ans. Certains ouvrages sont nettement plus documentaires et donnent essentiellement des informations sur la vie des animaux ( nourriture, habitat, régime alimentaire, reproduction…) tandis que d’autres mettent davantage l’accent sur les relations entre les enfants et les animaux.
Il s’agit d’une “Présentation aimablement romancée de quelques animaux familiers” écrit Marc Soriano en 1969, dans sa chronique de la revue Enfance. Chaque album se termine sur un résumé des connaissances rédigé à la première personne : “Je suis un singe, je fais partie des mammifères, etc…”. A bien lire les titres, on fait d’abord le constat que les animaux choisis sont plutôt familiers (chien, chat, lapin), de petite taille (cochon d’inde, grenouille, tourterelle), ou sont des petits d’animaux (chaton, porcelet, caneton)…
Le choix porte principalement sur des animaux à poils longs, à fourrure, ou à laine toute douce. Le titre est composé du surnom de l’animal, parfois de l’adjectif “petit” et de son nom. Les surnoms semblent choisis en fonction de stéréotypes associés à ces animaux : l’âne têtu, le chat qui fait patte de velours, la laine du mouton…
La photographie de couverture, sur laquelle sont insérés titre et collection, présente un tête à tête enfant-animal, en gros plan, image de la proximité, de la complicité entre les deux. Pourtant, le nom du ou des enfants que l’on va croiser en tournant les pages ne figure pas dans le titre. Il s’agit du portrait d’un animal et non de narrer une rencontre. Tournons les pages de Boubou le petit singe. Le livre s’ouvre sur deux photos détourées de l’animal qui accueille le lecteur avec de grands yeux tristes. Le lecteur, sans lire le texte, a déjà identifié des images familières, celles de la tristesse. Le texte conforte cette première impression : Boubou vient de perdre sa mère tuée par des braconniers. L’oncle Jean le ramène en France, chez Catherine et David. Dans le corps de l’ouvrage, les photos, en noir et blanc ou en couleur, de deux à quatre par double page ou en pleine page, montrent Boubou dans diverses postures. Seulement deux photographies, à la toute fin de l’ouvrage, le mettent en contact avec les enfants qui sont présents principalement dans le texte. Les photographies sélectionnées retiennent l’attention du lecteur. Boubou semble parler, bailler, s’étirer. Il tient entre ses pattes un chaton, jouer avec un chien… Elles sont donc sélectionnées de façon à reproduire des moments que le jeune lecteur reconnaît et qui le concernent : la toilette, le repas, le jeu avec les amis de la maison… ll n’est pas question d’anthropomorphisme. Si Boubou prend la parole, “Regardez bien…Voilà ma langue, hop comme chez le docteur ! Voilà aussi mes dents …”, le narrateur précise rapidement que Boubou ne parle pas mais qu’il se fait très bien comprendre. Les informations documentaires sont données sur un mode fictionnel, à l’exemple de cette phrase :”Il se remplit la bouche vite, vite, vite…et gonfle ses joues que l’on appelle des joues ou des abajoues”. Le lecteur n’échappe pas aux stéréotypes sur le singe qui imite “papa en train de se raser, Catherine faisant sa gymnastique”, en regard d’une photo sur laquelle le petit animal est penché, ou qui imite papa qui boit de la bière, face à une image de Boubou en train de sentir un verre. Une seule photo le montre costumé d’un pantalon et d’un gilet à sa taille et le narrateur précise que si “Boubou porte un pantalon et un tricot, ce n’est pas pour entrer dans un cirque mais pour éviter une bronchite parce qu’il fait froid”. Boubou n’est pas Fagotin ! A la fin de l’album, le lecteur apprend que Boubou va rejoindre un zoo dans le sud de la France, ce qui rend David et Catherine bien tristes nous dit le narrateur, bien que David sourie de toutes ses dents sur la photo. La fiche de renseignements qui termine le livre se termine sur ces mots qui ne peuvent que perturber le lecteur : “Nous sommes bien plus heureux en liberté que dans les zoos et dans les cirques”…

Source ou rédacteur de la fiche : Laurence Le Guen

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