Début de page

L'accès au service que vous demandez nécessite d'être authentifié. L'authentification sera conservée jusqu'à demande de déconnexion de votre part, via le bouton "se déconnecter".

Alias oublié ? Mot de passe oublié ?

Si vous n'avez pas d'alias, vous pouvez créer votre compte.

70119502_461987917720417_5060407081773826048_n.jpg

Tristesse de la terre : une histoire de Buffalo Bill Cody

VUILLARD, Éric

Type : livre

Collection :

Editeur : Actes Sud

Lieu de publication : Arles

Date de publication : 2014

Format : 176 pages, 19 x 10,3

Langue : FRE

Illustré de photos : oui

Attribution texte/image :

Notes : Tristesse de la terre retrace l’histoire concomitante des derniers massacres des peuples amérindiens et de l’avènement de l’industrie du divertissement de masse à travers le Wild West Show de Buffalo Bill. À la fin du XIXe siècle, le spectacle qui acquiert une envergure mondiale met en scène des événements de l’histoire immédiate exaltés et, souvent, falsifiés pour souscrire aux attentes du public. « Ainsi, on raconte que Buffalo Bill, ayant joué des dizaines et des dizaines de fois une mise en scène de la bataille de Little Big Horn, croyait vraiment, à la fin de sa vie, y avoir participé. Pour les besoins du spectacle, on avait même été jusqu’à en modifier le dénouement, le public préférant un happy end. C’est ainsi qu’après des années passées à interpréter avec succès cette version revue de la grande Histoire, Buffalo Bill était persuadé d’avoir sauvé Custer ! » (p. 40)
Dans cette réalité corrigée par le spectacle, les véritables protagonistes – derniers rescapés des carnages et rangers américains – s’imitent et simulent en boucle l’ersatz de leur vécu.
L’écriture documentée sollicite à son tour les porosités entre faits et fiction ; les photographies qui inaugurent chaque chapitre révèlent l’envers des apparences dont elles semblent initialement attester et se dotent d’un effet de figuration et de creusement hypothétique d’un réel inquiété par les prémices de ce qu’un siècle plus tard Baudrillard nommera « simulacres et simulations ». « Que c’est étrange une photographie. La vérité y vit comme incorporée à son signe. Et, brusquement, il me semble voir sur cette photographie non pas seulement de pauvres bougres, mais le pauvre - comme si ce témoignage excédait l’événement. » (p. 145)

Source ou rédacteur de la fiche : Norela Feraru

Tags :

Rating